lundi 19 janvier 2009

Le recrutement universitaire québécois (1) - L'ABC


Ceci est le premier de deux posts concernant le recrutement des équipes de la LFUQ. Dans celui-ci, nous verrons l’ABC et les règles du recrutement du football universitaire. Le prochain post concernera plus spécifiquement le recrutement 2009 et fera le point sur les meilleurs espoirs et leur destination probable, définitive ou encore à venir à l’automne 2009.

21 janvier: 2 ième mise à jour, Alain C. nous a fournit le nombre de joueurs de chaque université francophone provenant de chacun des principaux CEGEP. Voir le tableau un peu plus bas.

Mise à jour du 20 janvier: Il semble que les règles d'admissibilité ( gérées par Clearinghouse) pour la NCAA aient été modifiées pour 2010. Au Québec, contrairement au reste de l'amérique du Nord, les étudiants font pratiquement toujours 3 ans de CEGEP, la nouvelle règle stipule qu'un joueur qui a une telle "expérience" n'a plus que 3 années d'éligibilité dans la NCAA. À ce point, il serait très suprenant (voire quasi impossible) qu'une équipe américaine offre une bourse à un joueur pour seulement 3 ans (contre 5 ans pour un joueur du reste de l'amérique). Peu de joueurs risquent donc d'aller jouer au sud du 45 ème parallèle.


L’hiver au football universitaire québécois est synonyme de recrutement. On va tenter de vous expliquer un peu les règles au football universitaire et comprendre les rebondissements potentiels. Si un impair est commis, je prierais les exégètes de nous le faire savoir pour que l’on corrige rapidement.

Donc les joueurs collégiaux sont avant tout des étudiants et terminent le CEGEP soit en décembre, soit en mai, et évidemment doivent faire leur choix d’université, impérativement en décembre pour les finissants.

N’oubliez pas que pour les joueurs c’est quand même un choix important, car après s’être inscrits, ils ne peuvent changer d’équipe sans avoir à purger une année de suspension (pensez à Joseph Mroué qui a ainsi transité de Montréal à Sherbrooke tout en sacrifiant une année, et finissant un peu tristement une carrière universitaire qui se dirigeait vers la pulvérisation de tous les records universitaires chez les porteurs de ballon de la LFUQ). Les joueurs doivent ainsi prendre en considération la probabilité d’avoir un poste de partant à court/moyen terme pour une équipe donnée, la proximité, l’intérêt pour une équipe géographiquement rapprochée de leur famille. Et de surcroit, ils doivent s’assurer que l’université qu’ils choisissent offre un programme correspondant à leurs ambitions, car vraiment très peu d’entre eux recevront un chèque pour pratiquer leur sport favori.

Comme souvent dans le sport étudiant, ce sont souvent les mêmes CEGEP qui terminent dans les premiers rangs, que ce soit dans le AA ou dans le AAA. Voici donc ces pépinières et l’équipe universitaire qui y est souvent associé par proximité/ préférence linguistique (bien que ceci est loin de constituer un automatisme):

Football Collégial AA
Sherbrooke (Qc=2, Shrbrk=7, Mtl=1)
Victoriaville (Qc=0, Shrbrk=4, Mtl=0)
Notre-Dame-De-Foy (Qc=5, Shrbrk=2, Mtl=0)
St-Jean-Richelieu (Qc=6, Shrbrk=5, Mtl=1)
Trois-Rivières (Qc=3, Shrbrk=3, Mtl=5)
John-Abbott (Qc=0, Shrbrk=1, Mtl=1), ils évoluent davantage avec Concordia
Jonquière (Qc=0, Shrbrk=3, Mtl=0)
Lévis-Lauzon (Qc=3, Shrbrk=1, Mtl=2)

André-Grasset est descendu en 2ième division depuis 2008
(Qc=2, Sherbrooke=2, Mtl=16)

Football Collégial AAA
Élans de F.X.-Garneau (Qc=20, Shrbrk=3, Mtl=2
Cougars de Champlain-Lennoxville (Qc=5, Shrbrk=11, Mtl=1), beaucoup à Bishop
Spartiates du Vieux-Montréal (Qc=12, Shrbrk=3, Mtl=27)
Cheetahs de Vanier (Qc=1, Shrbrk=3, Mtl=6), beaucoup à Concordia
Condors de Beauce-Appalaches (Qc=6, Shrbrk=9, Mtl=1)
Lynx d'Édouard-Montpetit (Qc=2, Shrbrk=3, Mtl=2)
Nomades de Montmorency (Qc=3, Shrbrk=7, Mtl=1)

On voit définitivement certaines affinités entre les équipes collégiales et universitaires, surement dû aux affiliations d'entraineurs ou aux recruteurs qui ont de meilleures "clés" dans certains collèges. De plus le nombre d'athlètes du Vieux-Montréal évoluant pour Québec n'est rien de moins qu'étonnant. Compte tenu que les entraineurs des Carabins proviennent pratiquement tous du Vieux, il est surprenant de voir que Constantin parvienne à en recruter autant... Qc pige dans le réservoir Montréalais, mais l'inverse n'est pas nécessairement vrai.

Mais après avoir dit tout ceci, les meilleurs des espoirs, après avoir choisi une université québécoise, peuvent tout de même s’orienter vers une université américaine (NCAA) dans le processus et ainsi sacquer les espoirs des entraineurs qui croyaient détenir la perle rare qui ferait la différence pour des années à venir... L’an dernier au moins 8 joueurs québécois ont choisi l’avenue méridionale. Habituellement, les joueurs ayant des aspirations américaines doivent se décider dans la première semaine de février, aussi connue comme la "Signing week" dans la NCAA.

Donc la partie à venir est un peu à prendre avec un grain de sel, car tout au long du reste de la période précédent la saison, les choses peuvent toujours évoluer. Même un joueur ayant promis allégeance à une équipe peut toujours se réorienter vers une autre un peu plus tard, tant que c’est avant le début de la session.

Ce qu’on peut aussi constater, de la même façon que les sondages à la radio, toutes les équipes universitaires se vantent d’être numéro 1 au recrutement, donc il faut regarder les affirmations des équipes avec un grain de sel. Les meilleures recrues proviennent à 90% du collégial AA ou AAA, mais contrairement au hockey, le AA peut être équivalent au AAA. Pensez à Sébastien Lévesque, la sensation de la fin de la saison pour l’équipe ennemie, provenait du AA (Notre-Dame-de-Foy).

Donc pour la seconde partie, nous analyserons la destinée et les orientations des meilleurs joueurs collégiaux, telle qu’elle se présente à ce moment-ci.
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